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lundi 16 mars 2015

L'âge difficile


• Auteur : Henry James
• Genre : Littérature étrangère
• Format : Broché
• Première parution : 1956
Nouvelle édition : 2015
• Note : 5/10

Nanda fait son entrée dans le «salon» de sa mère. Cette dernière, séduisante et égoïste, espérait trouver à sa fille l'indispensable mari, mais la jeune fille signe sa perte pour avoir eu en sa possession le livre interdit, objet de scandale dont tout le monde parle. Ni tout à fait enfant, ni tout à fait adulte, Nanda emprunte les sentiers de l'âge difficile pour déjouer les roueries que lui réserve le monde. 

Il n'est pas rare de croiser la figure d'auteurs aimés dans l'œuvre de Denis Grozdanovitch. Henry James fait partie de ces écrivains à la rencontre desquels il nous convie. Quelle meilleure invitation pour savourer l'art du monumental Henry James?

Je tiens à remercier l'édition Denoël pour ce service presse.

Nanda et Aggie sont deux jeunes adolescentes qui rente dans le monde des adultes. Elles vont ouvrirent les yeux sur la réalité du monde. 
Malheureusement, j'ai eux beaucoup de mal à continuer ce livre et pourtant je les finis souvent pour y connaitre la fin. Mais avec celui-ci, j'ai eux du mal. 
Le milieu aristocrate n'est pas pour moi, du moins ce roman. 
L'auteur a une magnifique plume et une écriture fluide sur ça on ne peut pas lui reprocher.

Je vous laisse avec un extrait, car même si moi je n'ai pas apprécié, vous vous allez peut être l'adorer.

Extrait

Sauf quand il venait à pleuvoir, Vanderbank rentrait toujours à pied; mais, quand il tombait quelques gouttes, il prenait d'habitude un hansomcab et faisait le choix du philosophe quand il pleuvait à verse. En une telle occasion, et comme le domestique ouvrait la porte, il reconnut une harmonie entre le temps qu'il faisait et le four-wheeler qui, dans la rue déserte, sous l'éclat des réverbères, attendait et ruisselait, noir et luisant. Le valet en parla comme du seul véhicule qu'ils avaient pu trouver dans cette nuit de tempête, et Vanderbank, lui ayant répondu que cela convenait parfaitement, s'apprêtait, sur le seuil, à ouvrir son parapluie et à s'y engouffrer. À ce moment, il entendit son nom prononcé derrière lui et, se retournant, se vit rejoindre par le convive, un homme âgé, avec lequel il avait bavardé après le dîner et au sujet duquel, ensuite, il avait interrogé son hôtesse, au premier étage. Il s'agissait maintenant de savoir comment cette aimable personne, qui apparemment ne prétendait à rien, pourrait rentrer chez elle, de la possibilité d'un autre fiacre à la recherche duquel, maintenant encore, un des laquais tendait le cou, un sifflet aux lèvres, et guettait à travers l'orage. Mr. Longdon demanda à Vanderbank si, par hasard, ils n'allaient pas du même côté ; sur quoi notre jeune ami se déclara aussitôt prêt à le conduire partout où cela lui conviendrait d'aller. Comme le sifflet du laquais s'épuisait en vain, ils montèrent ensemble dans la voiture et, quelques instants plus tard, Vanderbank se rendit compte qu'il avait proposé son propre appartement comme escale de leur croisière. Ne serait-ce pas une façon plus agréable de terminer la soirée que de se séparer sous la pluie ? Il avait de la sympathie pour cette nouvelle connaissance qui lui semblait, en quelque sorte, accrochée à lui, qui habitait un hôtel sans doute lugubre à cette heure, et qui, ayant confessé sans fausse honte une appartenance manifestement timide à un club où on ne pouvait avoir de visiteurs, accepta une invitation réitérée. Vanderbank, quand ils furent arrivés, sourit de l'air d'extravagance avec lequel il dit qu'il garderait le fiacre : il prenait un plaisir si visible à se donner l'impression d'en faire toute une fête.
«Vous autres jeunes gens, vous les gardez pendant des heures ? En tout cas, ils le faisaient de mon temps, dit-il en riant, les jeunes excentriques ! Mais j'ai l'impression qu'ils l'étaient tous. Quand on s'installe en ville on apprend à se comporter ; mais j'ai peur, vous savez, d'être tout à fait en dehors du courant. Je me sens vraiment tout à fait moisi. Cela fait trente ans !...

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